Le kaddish est l’une des prières de deuil que les juifs récitent plusieurs fois par jour. Il a pour objet, non pas la mort, mais le futur et la sanctification du nom divin. Il n’existe pas de kaddish pour l’amour – alors une femme l’écrit pour l’homme dont elle est séparée.
Dans Kaddish pour un amour, celle qui aime cherche l’aimé dans l’absolu de sa présence. La langue est ciselée, épurée, témoin de la fragilité du sentiment amoureux.
Avec ce recueil, habité par un souffle mystique, Karine Tuil renoue avec une tradition poétique hébraïque trois fois millénaire et offre une prière universelle pour le retour de l’être aimé.
Pour le Festival des Cultures Juives, Karine Tuil s’entretient avec le psychanalyste François Ardeven, dans l’écrin feutré des Archives nationales. Un moment précieux pour évoquer l’essence de ce splendide recueil.
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Karine Tuil est l’autrice d’une dizaine de romans dont Les choses humaines (2019), couronné par les prix Interallié et Goncourt des lycéens, et La décision (2022).
François Ardeven est psychanalyste et lecteur du Midrash laïc au Centre Medem. Professeur de Lettres classiques, il enseigne aussi le Midrash à l’École Rabbinique de Paris. Il est l’auteur d’Insultes, cris et chuchotements (MJWF édition, 2017) et de Pour un Midrash laïc (Éditions Imago, 2021).