Conçu pour le Festival des Cultures Juives à la Maison de Victor Hugo, ce programme est une invitation à l’exploration musicale, chaque pièce racontant une histoire unique. Proposé par la Maison du Grand-Duché de Luxembourg à Paris, il veut également faire écho aux nombreux séjours de Victor Hugo au Luxembourg.
De l’enchantement de Mendelssohn, on passe à l’intensité de Ligeti, qui fait résonner des chants grégoriens au violoncelle, puis la folie aux limites de l’instrument. De Brahms, qui s’aventure dans une écriture inhabituellement virtuose, à la profondeur spirituelle de Bruch, nous arrivons à un monument de la littérature pour violoncelle, la Sonate pour violoncelle et piano en mi mineur.
Les pièces s’entrelacent pour former un voyage captivant à travers les émotions et les époques, illustrant la puissance universelle de la musique.
Le programme met à l’honneur des compositeurs d’origine juive – Ligeti, Mendelssohn – ainsi que des œuvres à thématique juive (Kol Nidrei de Bruch) ou écrites pour des musiciens juifs (Brahms, Variations sur un thème de Paganini, dédiées au pianiste juif Carl Tausig).
La Sonate pour violoncelle et piano no. 1 de Brahms, quoique sans lien direct au judaïsme, trouve naturellement sa place aux côtés du Kol Nidrei de Bruch. En effet, l’œuvre de Bruch a été composée à la demande du violoncelliste Robert Hausmann, qui a également popularisé la Sonate de Brahms.
VICTOR HUGO AU LUXEMBOURG
Victor Hugo, amoureux des Ardennes, visite le Luxembourg de 1862 à 1865, lors de ses voyages d’été sur le continent durant ses années d’exil.
Mais c’est expulsé de Belgique qu’il y revient le 1er juin 1871 : ayant offert aux communards, dans sa maison de Bruxelles, l’asile que leur refuse le gouvernement belge, perçu en France, dans cette période de répression, comme un responsable de la Commune bien qu’il ait pris ses distances.
C’est un étrange exil de la République, que vit Hugo au Luxembourg où il travaille à L’Année Terrible et réalise l’une de ses plus belles séries de dessins.
PROGRAMME
Felix Mendelssohn – Romance sans paroles op. 109 (5 minutes)
György Ligeti – Sonate pour violoncelle solo (8 minutes)
Johannes Brahms – Variations sur un thème de Paganini, Livre I (11 minutes)
Max Bruch – Kol Nidrei (12 minutes)
Johannes Brahms – Sonate pour violoncelle et piano no. 1 (30 minutes)
Cyprien Keiser au violoncelle et Ilan Zajtmann au piano
Cyprien Keiser
Né au Luxembourg, Cyprien Keiser reçoit ses premières leçons de violoncelle à l’âge de quatre ans. Il a terminé ses études au Conservatoire de Paris avec le professeur Jérôme Pernoo (Master). Il participe à des Masterclasses, avec des violoncellistes de renom tels que Frans Helmerson, Daniel Müller-Schott, Gary Hoffman, à des Académies telles que la Kronberg Academy et Les Rencontres Musicales de Gstaad.
En 2017, il fait ses débuts avec l’Orchestre Philharmonique de Luxembourg et se produit depuis lors dans des salles prestigieuses telles que le Victoria Hall, la Salle Cortot, le KKL, la Philharmonie de Luxembourg, le Basel Stadtcasino et dans des festivals tels que le Festival de Bellerive, le Festival Pablo Casals, le Festival Ravel et le Schiermonnikoog Festival. Il a obtenu les premiers prix de divers concours internationaux, tels que les concours Léopold Bellan, Liezen et Tiziano Rossetti.
En 2024, il a reçu le 1er prix du concours Triomphe de l’Art à Bruxelles. Il est également passionné par la musique de chambre. Il est membre du Quatuor Cervin. Ensemble, ils ont atteint les demi-finales du concours Carl Nielsen et ont remporté le premier prix des concours Fanny Mendelssohn et Lugano en 2023.
Il a également partagé la scène avec de nombreux musiciens de renom tels que Renaud Capuçon, Clemens Hagen, Guillaume Chilemme, Gérard Caussé, Lionel Cottet, Claire Désert, David Grimal, Diemut Poppen, David Castro-Balbi et François Salque. Il poursuit actuellement des études de troisième cycle à l’Académie Menuhin en Suisse dans la classe du professeur Clemens Hagen et de Lionel Cottet.
Ilan Zajtmann
Né à Lyon en 2001 dans une famille de musiciens, llan Zajtmann a étudié le piano avec son père dès l’âge de 3 ans. D’auditions en concours, il s’est familiarisé très tôt avec la scène et le public. Après ses études au conservatoire de sa ville natale, il a intégré en 2014 le CNSMD de Lyon dans la classe de Florent Boffard, puis celui de Paris où il a étudié avec Roger Muraro et Marie-Josèphe Jude.
Il s’est aussi perfectionné à la Schola Cantorum auprès du pianiste Igor Lazko. En 2020, il est admis en master de piano dans la classe du professeur Boris Berman, à la prestigieuse université Yale. Depuis son premier récital à Strasbourg en 2010, llan Zajtmann n’a cessé de se produire sur scène. Il n’était âgé que de 10 ans lorsqu’il jouait pour la première fois en soliste avec orchestre, à Salvador de Bahia, avec l’ensemble Neojiba dirigé par Ricardo Castro, dans le premier concerto de Beethoven. Il est régulièrement invité à participer à des festivals, en solo ou en musique de chambre, en France ou à l’étranger.
Malgré sa précocité, llan Zajtmann a toujours gardé ses distances avec le modèle de l’« enfant prodige ». Loin de céder à la tentation d’une surenchère virtuose, il aborde les grandes œuvres avec humilité, faisant sien ce mot d’Alfred Cortot : « Le propre du grand artiste n’est pas d’ignorer la technique mais de l’oublier ». En 2020, il enregistre son premier disque consacré à Frédéric Chopin.
Proposé par La Maison du Grand-Duché de Luxembourg à Paris, la Maison de Victor Hugo et le FSJU
Entrée libre sur réservation