Les Juifs de France s’éveillent au sport tardivement. Contrairement aux Juifs d’Europe centrale, d’Afrique du Nord ou encore du Moyen-Orient, ils ne souhaitent pas, au début du 20e siècle, créer d’associations communautaires qui risqueraient de remettre en cause leur intégration à la Nation. Il faut attendre l’entre-deux-guerres pour que naissent de multiples associations sportives juives qui se construisent autour de projets spécifiques : notamment la lutte des classes (le YASK, L’Étoile Juive) ou la culture commune (comme l’Association Sportive Sépharadite de Paris).
A un mois des Jeux Olympiques de Paris, cette conférence passionnante vise à présenter la naissance et le développement de ces pratiques sportives communautaires, mais aussi à expliquer les raisons qui poussent les Juifs à s’investir dans le sport dans les moments de crises que sont les années 1930 puis la Seconde Guerre mondiale.
Par Etienne Pénard, maître de conférences à l’Institut de formation en éducation physique et sportive d’Angers, auteure de la thèse de doctorat Le « peuple du livre » à l’épreuve du « judaïsme du muscle » : les communautés juives de France et le sport (fin 19e – 1948)
Etienne Pénard
Étienne Pénard est Maître de conférences à l’Institut de formation en éducation physique et sportive d’Angers (IFEPSA-UCO), au sein du laboratoire Activités Physique, Corps, Sport et Santé (APCoSS), et chercheur associé au laboratoire Valeurs, Innovations, Politiques, Socialisations et Sports (VIPS2, UR4636) de l’Université de Rennes 2.
Il est notamment l’auteur de plusieurs articles sur l’histoire du sport et des Juifs en France, thème de sa thèse soutenue en novembre 2020.
Proposé par le FSJU et la mairie de Paris Centre