Nous sommes fin 2003, début 2004, Fréderic Viey, délégué de l’Appel Unifié Juif de France s’occupe du Comité de l’Action populaire présidé par Henry Battner. Une idée le taraude : organiser une grande fête du yiddish. Pierre Aidenbaum, le maire du 3 e , contacté par Henry, est immédiatement partant…
Le 4 juillet 2004, une « Journée de la Culture yiddish » est organisée au Carreau du Temple, cher à la mémoire juive parisienne, sous les auspices de la mairie du 3e arrondissement et des associations yiddishisantes de la Capitale. Autour de nombreux stands, animations et concerts, le public, essentiellement juif, est invité à découvrir ou redécouvrir le temps d’une journée, le monde de la yiddishkeit. Convivialité et partage sont les maîtres-mots de cette journée qui en font un succès populaire. Pour cette première édition, l’Institut polonais et l’Ambassade d’Israël sont de la partie. Ils continuent de l’être, aujourd’hui, avec la même fidélité. Le succès dépasse les espérances, près de 5 000 personnes se succéderont, découvriront les différentes associations présentes, chanteront, écouteront de la musique, dégusteront tartines de foie haché et strudel fait maison. Portés par l’engouement d’un public enthousiaste et curieux, les partenaires souhaitent renouveler l’expérience.
A leur demande, Lucien Khalfa, chef du département culture du FSJU, prend l’initiative de la mise en place d’un Comité de Pilotage. Il rassemble dans un premier temps les mairies des 3e et 4e arrondissements de Paris, , la mairie du 4 e dirigée par Dominique Bertinotti, puis par Christophe Girard et aujourd’hui par Ariel Weil qui permettent à cette journée de voir plus grand. Les ambassades d’Israël et de Pologne, les associations yiddishisantes et judéo-espagnoles – Yiddish sans Frontière, Centre Medem, Cercle Bernard Lazare et Maison de la culture yiddish, Aki Estamos, ainsi que le Musée d’art et d’histoire du Judaïsme et le Mémorial de la Shoah s’associent à cette initiative. Viendront également rejoindre le Comité : l’Institut européen des musiques juives, les associations Morial et Anima et Cie.
Le Comité de Pilotage se réunit à l’automne 2004 et entreprend de mettre sur pied une programmation de 15 jours durant l’été 2005 sur le thème de la culture yiddish.
Cet événement propose une série de conférences, concerts, représentations théâtrales, films, rencontres, ateliers, etc, tous sélectionnés pour leur qualité artistique, didactique ainsi que pour leur gratuité.
C’est en 2005 que Fabienne Cohen Salmon rejoint l’équipe du festival, d’abord en tant que coordinatrice, puis responsable de la programmation au sein du Comité de Pilotage, et qui travaille chaque année à la recherche de nouveautés et de sens dans les thèmes et programmes. qui sont défini par le comité de pilotage. Le festival va, avec le temps, grâce, à toutes les associations culturelles qui le constituent, aux aides de la mairie de Paris, de la Région Ile-de-France, de la Fondation du Judaïsme Français, du Fonds Social Juif Unifié et de quelques mécènes, se professionnaliser avec Jo Amar qui succèdera à Lucien Khalfa, se développer et s’inscrire au calendrier culturel de Paris. Paule Henriette Levy dirigera le festival de 2012 à 2019 elle lui apportera tout son dynamisme qui lui permettra de mettre à l’affiche des grands noms dans tous les domaines.
En 2020 la « catastrophe sanitaire » touchera le festival comme tous les autres institutions culturelles, et le festival à reporté sa 16ème édition à 2021, c’est Jo Amar qui en portera la responsabilité avec Fabienne cohen Salmon respectivement en tant que directeur et directrice adjointe de la vie associative et culturelle du FSJU.